Hannes Delcroix, le Marsupilami au grand cœur que même René Weiler aimait bien
Qui est Hannes Delcroix, le dernier jeune sorti du centre de Neerpede ? Un gamin bondissant qui n’a pas oublié ses racines haïtiennes.
- Publié le 08-08-2018 à 18h20
- Mis à jour le 08-08-2018 à 18h21
Qui est Hannes Delcroix, le dernier jeune sorti du centre de Neerpede ? Un gamin bondissant qui n’a pas oublié ses racines haïtiennes. Même René Weiler l’aimait bien ! C’est sans doute l’un des plus beaux compliments qu’on puisse faire à Hannes Delcroix, dernier jeune à être sorti du centre de formation dimanche contre Ostende.
Lors du stage à La Manga en janvier 2017, il était le seul U21 repris par l’entraîneur suisse, pourtant peu enclin à se tourner vers les jeunes du club lors de sa période au RSCA. En juillet de la même année, Weiler lui avait même offert une place de titulaire lors du seul match de préparation face à une équipe de D1, le Red Bull Salzbourg.
Hannes Delcroix aura encore dû patienter un an de plus avant de faire ses débuts professionnels, à 19 ans. La faute à une blessure. "Il n’a pas eu de chance de ce côté-là", explique Mo Ouahbi, son entraîneur il y a deux ans chez les U21. "Pourtant, il ne faut pas croire qu’Hannes est quelqu’un qui est souvent blessé. Chez les jeunes, il jouait absolument tous les matches. Comme Youri Tielemans, il n’avait jamais aucun souci."
Tardive ou pas, l’arrivée chez les A de Delcroix ne surprend personne au RSCA. "Dès sa première saison chez les U21, à 17 ans à peine, il était déjà titulaire indiscutable", rappelle Ouahbi. "Weiler était sous le charme. Difficile de ne pas aimer un garçon avec autant de classe."
Dès son arrivé au club, en 2013 suite à la faillite du Beerschot, Delcroix a fait l’unanimité. "C’est un défenseur avec beaucoup de classe. Balle au pied, il est toujours très propre. Mais il est aussi très fort en un contre un, il est très difficile à dribbler", détaille Ouahbi. "Il n’est impressionnant physiquement (NdlR : il culmine à 1,85 m) mais il a détente étonnante. Il saute vraiment très haut. Il a d’ailleurs été le meilleur lors des tests de détente. Il compense donc sans souci son manque de taille. Il ne faut pas vraiment pas le juger sur son seul gabarit."
Si ce Marsupilami en crampons est aussi apprécié dans le club, c’est aussi grâce à sa mentalité exemplaire. "C’est un mec charmant. Il est toujours très calme. Il est même presque trop gentil. On lui fait parfois ce reproche : il doit être plus méchant, même sur un terrain. Avec ses qualités footbalistiques et cette volonté d’être toujours propre balle au pied, il me fait penser à Raphaël Varane. Toutes proportions gardées, évidemment."
Le côté humain d’Hannes Delcroix se remarque aussi en dehors des pelouses. Adopté à l’âge de deux ans par une famille anversoise, cet Haïtien d’origine n’a jamais oublié ses racines. "Il n’est encore jamais retourné là-bas", explique son papa Dominique. "Il soutient une association belge qui s’occupe d’installer des puits à Haïti. Et il sponsorise également une famille là-bas. Hannes est très impliqué et il a toujours qu’il retournerait à Haïti un jour."
Avant cela, Delcroix rêve de s’imposer dans la défense anderlechtoise. "C’est sa sixième saison ici et il est très fier d’avoir fait ses premiers pas avec l’équipe A", reprend son papa. "Anderlecht a toujours bien travaillé avec ses jeunes mais on n’en voyait pas toujours beaucoup percer en équipe A. Cela semble changer avec l’arrivée de Marc Coucke et ça donne beaucoup d’espoir. On a souvent été contacté par d’autres clubs pour Hannes mais Monsieur Kindermans (directeur de la formation) nous conseillait de rester. On lui a fait confiance. Espérons que ça va payer à partir de maintenant."